L'histoire du XVème au XXème siècle
En 1497 Giovanni Caboto (Jean Cabot) un explorateur vénitien au service de la couronne d’Angleterre aborde les côtes de l’île de Terre-Neuve. Malgré le fait qu’il n’existe aucune preuve historique de son voyage on considère communément que Jean Cabot fut le premier européen, après les vikings, à accoster à Terre-Neuve. Il atterrit près de Bonavista à l’est de l’île. Il raconte dans ses notes de voyage que la quantité de morues autour de l’île était si abondante qu’il suffisait de plonger un seau dans l’eau pour en récupérer.
Dès le début du 16ème siècle des navires Portugais, Espagnols, Français et Anglais se ruaient vers les côtes de Terre-Neuve afin de pêcher la morue. Ils suivaient l’exemple des navires Basques et Bretons. Cette « ruée vers la morue » s’effectua car ce poisson constituait un aliment important pour le continent européen et surtout pour sa partie méditerranéenne. En effet, ce poisson est pêché depuis le XIème siècle en Mer du Nord. On le pêchait également au bord des côtes de l’Islande et du Groenland à la même époque. L’importance alimentaire et économique de ce poisson explique la ruée des navires européens vers Terre-Neuve.
Installation sédentaire de pêcheurs de morue à Terre-Neuve
En 1520 le journal de la Vicomté de Fécamp mentionna pour la première fois l’arrivée de chargements de morues à Fécamp. En 1524 Giovanni Verazanno, un navigateur florentin prit possession de l’île de Terre-Neuve au nom de la France. A partir de cette époque se développèrent deux types de pêches différentes :
- la pêche sédentaire: elle était principalement pratiquée par les Malouins, les Paimpolais et les Basques qui préparaient et sèchaient le poisson à terre sur des graves. Ce poisson s’appelle "la morue sèche"
- la pêche errante: elle était pratiquée au large principalement par les Normands et les Rochelais. Le poisson était préparé à bord et s’appelle alors "morue verte". La pêche errante commença à partir de 1536 avec le navire « La Catherine » qui partit du Havre.
Durant tout le 16ème siècle la France et l’Angleterre se disputèrent la possession de Terre-Neuve et les eaux abondantes en poissons qui se situaient autour de l’île. Suite à un incident au cours duquel des navires français, sur le voyage du retour, furent arraisonnés et conduits dans les ports anglais, les navires français décidèrent de s’armer en guerre et partaient alors en convois afin de ne pas se faire attaquer par des vaisseaux de guerre anglais lorsqu’ils étaient en route pour Terre-Neuve afin de pêcher la morue
En 1583, Humphrey Gilbert prit possession de Terre-Neuve au nom de la couronne d’Angleterre. Il installa la capitale de son gouvernement à Saint Jean qu’il rebaptisa Saint John’s.
En 1608 Samuel de Champlain fonda la ville de Québec qui se situait à l’intérieur des terres, sur le fleuve Saint Laurent. C’est à cette époque que certains Basques (environ 300 à 400), se sentant protégés par la présence française à Québec, fondèrent les premiers établissements sédentaires de pêche sur les côtes sud-est de Terre-Neuve.
En 1629 les Anglais prirent la ville de Québec mais les Français la récupérèrent grâce au traité de Saint Germain en Laye signé en 1632. Cependant, la France dut céder Terre-Neuve aux Anglais. En effet, même si auparavant Terre-Neuve était anglaise depuis 1583, la totalité de l’île n’était pas sous contrôle britannique. En 1633 une convention éditée par les anglais interdit aux français de s’implanter de manière sédentaire sur l’île. De plus, cette convention ne laissait aux Français que "le droit de grave", c'est-à-dire uniquement le droit de pêcher et de sécher le poisson sur le rivage, moyennant une taxe de souveraineté de 5 %. Cependant cette taxe de souveraineté n’était pas appliquée quotidiennement.
En 1660, le roi d’Angleterre abolit la convention de souveraineté de 1633, rétablissant ainsi l’égalité entre les deux puissances. Les Français fondèrent alors la ville de Plaisance à Terre-Neuve et chassèrent de cette ville les Anglais et les Portugais. Les conflits reprirent alors entre les Anglais et les Français. La France pouvait cependant s’approvisionner en morue dans d’autres parties du nouveau monde.
- la pêche sédentaire: elle était principalement pratiquée par les Malouins, les Paimpolais et les Basques qui préparaient et sèchaient le poisson à terre sur des graves. Ce poisson s’appelle "la morue sèche"
- la pêche errante: elle était pratiquée au large principalement par les Normands et les Rochelais. Le poisson était préparé à bord et s’appelle alors "morue verte". La pêche errante commença à partir de 1536 avec le navire « La Catherine » qui partit du Havre.
Durant tout le 16ème siècle la France et l’Angleterre se disputèrent la possession de Terre-Neuve et les eaux abondantes en poissons qui se situaient autour de l’île. Suite à un incident au cours duquel des navires français, sur le voyage du retour, furent arraisonnés et conduits dans les ports anglais, les navires français décidèrent de s’armer en guerre et partaient alors en convois afin de ne pas se faire attaquer par des vaisseaux de guerre anglais lorsqu’ils étaient en route pour Terre-Neuve afin de pêcher la morue
En 1583, Humphrey Gilbert prit possession de Terre-Neuve au nom de la couronne d’Angleterre. Il installa la capitale de son gouvernement à Saint Jean qu’il rebaptisa Saint John’s.
En 1608 Samuel de Champlain fonda la ville de Québec qui se situait à l’intérieur des terres, sur le fleuve Saint Laurent. C’est à cette époque que certains Basques (environ 300 à 400), se sentant protégés par la présence française à Québec, fondèrent les premiers établissements sédentaires de pêche sur les côtes sud-est de Terre-Neuve.
En 1629 les Anglais prirent la ville de Québec mais les Français la récupérèrent grâce au traité de Saint Germain en Laye signé en 1632. Cependant, la France dut céder Terre-Neuve aux Anglais. En effet, même si auparavant Terre-Neuve était anglaise depuis 1583, la totalité de l’île n’était pas sous contrôle britannique. En 1633 une convention éditée par les anglais interdit aux français de s’implanter de manière sédentaire sur l’île. De plus, cette convention ne laissait aux Français que "le droit de grave", c'est-à-dire uniquement le droit de pêcher et de sécher le poisson sur le rivage, moyennant une taxe de souveraineté de 5 %. Cependant cette taxe de souveraineté n’était pas appliquée quotidiennement.
En 1660, le roi d’Angleterre abolit la convention de souveraineté de 1633, rétablissant ainsi l’égalité entre les deux puissances. Les Français fondèrent alors la ville de Plaisance à Terre-Neuve et chassèrent de cette ville les Anglais et les Portugais. Les conflits reprirent alors entre les Anglais et les Français. La France pouvait cependant s’approvisionner en morue dans d’autres parties du nouveau monde.
Le traité d’Utrecht: en espagnol à gauche et en latin ainsi qu’en Anglais à droite
De 1691 à 1697, Terre-Neuve resta un champ clos où s’affrontèrent en permanence les deux colonies rivales dans de petites escarmouches navales et terrestres.
En 1702, une nouvelle réglementation fut instaurée suite aux nombreux accidents qui se produisirent lors de la course pour les havres de pêche. Cette réglementation stipulait que les capitaines des navires ne pouvaient mettre des chaloupes à la mer avant que le navire ne soit proprement mouillé.
En 1713, la France et l’Angleterre signèrent le traité d’Utrecht qui mettait fin à la guerre de succession du trône d'Espagne. Grâce à ce traité, la France conservait l’île du Cap Breton et le monopole de la pêche sur la côte septentrionale de Terre-Neuve mais cédait aux Anglais l’île de Saint Christophe, l’Acadie, la Baie d’Hudson et l’île de Terre-Neuve.
En 1702, une nouvelle réglementation fut instaurée suite aux nombreux accidents qui se produisirent lors de la course pour les havres de pêche. Cette réglementation stipulait que les capitaines des navires ne pouvaient mettre des chaloupes à la mer avant que le navire ne soit proprement mouillé.
En 1713, la France et l’Angleterre signèrent le traité d’Utrecht qui mettait fin à la guerre de succession du trône d'Espagne. Grâce à ce traité, la France conservait l’île du Cap Breton et le monopole de la pêche sur la côte septentrionale de Terre-Neuve mais cédait aux Anglais l’île de Saint Christophe, l’Acadie, la Baie d’Hudson et l’île de Terre-Neuve.
Réplique de la frégate Anglaise du HMS Rose qui fut mise en service en 1757.
Tout au long du 18ème siècle, des conflits éclatèrent entre les pêcheurs de morues français et les habitants anglophones de Terre-Neuve qui étaient en concurrence directe pour la possession des havres de pêche. La possession des havres de pêche déterminait en grande partie la quantité de morue que l’on allait pouvoir séchér et saler avec efficacité et rapidité. Ainsi, les personnes possédant le plus de havres de pêche s’enrichissaient plus rapidement que ceux qui en possèdaient peu. Pour ne prendre qu’un exemple, on peut remarquer que, uste après la guerre de sept ans (1756-1763), les habitants de Terre-Neuve envahirent les havres de pêche occupés par les français et y détruisirent les installations utilisées afin de sécher et saler la morue. Ils y détruisirent également les chaloupes échouées sur les rivages. Cela réduisit les exportations françaises de morue car les pêcheurs Bretons, Basques et Normands ne pouvaient pas sécher et saler la morue.
Avec la signature du Traité de Paris en 1765 suite à la guerre de sept ans, la France cèdait aux Anglais le Québec mais gardait la Guadeloupe et la Martinique. Elle perdait par cette même occasion toutes ses pêcheries qui se trouvaient dans le territoire du Québec. Economiquement, ce traité était bénéfique pour la France car la canne à sucre produite en Guadeloupe et en Martinique avec l’aide des esclaves avait plus de valeur que les rendements donnés par la pêche à la morue.
Afin de résoudre ces problèmes, la France créa la division navale de Terre-Neuve et d’Islande en 1765. Ainsi, grâce à cette division navale, la flotte morutière française arrivait à Terre-Neuve escortée par deux frégates du roi. Les frégates avaient pour rôle d’escorter la flotte morutière française afin d’assurer sa protection et afin d’éviter des incidents inutiles ou dangereux avec les habitants locaux de Terre-Neuve.
Avec la signature du Traité de Paris en 1765 suite à la guerre de sept ans, la France cèdait aux Anglais le Québec mais gardait la Guadeloupe et la Martinique. Elle perdait par cette même occasion toutes ses pêcheries qui se trouvaient dans le territoire du Québec. Economiquement, ce traité était bénéfique pour la France car la canne à sucre produite en Guadeloupe et en Martinique avec l’aide des esclaves avait plus de valeur que les rendements donnés par la pêche à la morue.
Afin de résoudre ces problèmes, la France créa la division navale de Terre-Neuve et d’Islande en 1765. Ainsi, grâce à cette division navale, la flotte morutière française arrivait à Terre-Neuve escortée par deux frégates du roi. Les frégates avaient pour rôle d’escorter la flotte morutière française afin d’assurer sa protection et afin d’éviter des incidents inutiles ou dangereux avec les habitants locaux de Terre-Neuve.
Pêcheurs relevant les lignes d'un doris
En 1789 la technique de la pêche à la morue évolua. Auparavant, les pêcheurs pratiquaient la pêche à la ligne de manière manuelle. À partir de cette époque, on utilisa le principe des lignes dormantes. Le principe de la pêche aux lignes dormantes consistait à fabriquer plusieurs lignes garnies de centaines d’haims (hameçons) et de les faire mouiller par des chaloupes loin des navires. On relevait ensuite ces lignes deux fois toutes les vingt quatre heures. Ce principe, qui fut été inventé par le capitaine dieppois Sabot, a révolutionné la pêche à la morue car grâce à la pêche aux lignes dormantes les rendements sont devenus plus importants. On passa ainsi d’une technique manuelle basique à une technique plus sophistiquée qui permit d'augmenter les rendus de poissons.
De 1789 à 1793 eurent lieu les événements de la révolution française qui eurent une influence directe sur la pêche à la morue au bord des colonies britanniques du Canada actuel. En 1793, la France fut attaquée de tous côtés par de nombreuses puissances étrangères dont la Grande Bretagne. Cela affectait notamment les colonies françaises d’outre mer. Ainsi, l’amiral King, un britannique, bombarda et envahit l’île française de Saint Pierre et Miquelon en 1793. La campagne de pêche française au bord de Terre-Neuve fut donc interrompue pendant plusieurs années
En 1802, avec l’arrivée de Napoléon au pouvoir, la paix fut rétablie. Ainsi, la Grande Bretagne rendit à la France ses pêcheries ainsi que l’île de Saint Pierre et Miquelon. Puis, de 1803 à 1815, lors des guerres napoléoniennes les Britanniques occupèrent de nouveau les havres de pêches français ainsi que l’île de Saint Pierre et Miquelon. Les équipages étaient faits prisonniers et les campagnes de pêche françaises ne peuvaient donc pas être conduites. Suite à ces guerres successives, la flotte morutière française était en très mauvaise état. La supériorité des Anglais dans le nouveau monde s’expliquait par plusieurs facteurs. En effet, la Grande Bretagne possèdait de nombreuses colonies telles que l’Acadie, le Québec et l’île de Terre-Neuve. Les Britanniques avaient donc une plus forte présence militaire que les français dans cette partie du globe. De plus, la flotte britannique était à cette époque très puissante. Cette période coïncidait également avec les débuts de la révolution industrielle dans laquelle la Grande Bretagne était le protagoniste principal. En fin de compte, la France avait une faible présence dans ce nouveau monde. Cela s’expliquait principalement par le fait que Napoléon se désintéressait de l’Amérique (il vendit la Louisiane en 1803).En effet la politique de Napoléon était principalement basée sur l’Europe. La combinaison de ces facteurs permettent d’expliquer les raisons pour lesquelles la France ne put défendre efficacement ces territoires et ces intérêts d’outre mer. En 1814 les traités de Paris furent signés et la France récupèra ces possessions (entre autres, l’île de Saint Pierre et Miquelon ) et ses droits exclusifs de pêche sur Terre-Neuve.
En 1816, le roi de France Louis XVIII établit un système de primes à l’armement et protégea le commerce en établissant des taxes sur les produits venant de l’étranger. Ces mesures permirent de relancer l’activité morutière. Ainsi, grâce aux bienfaits de cette mesure, l’activité morutière commença à se rétablir.
Pendant près de vingt cinq ans, du début de la Révolution Française à la destitution de Napoléon, la flotte morutière française connut un bilan financier désastreux dues à ces guerres successives entre la France et les autres nations européennes.
En 1837, on adopta le système métrique dans l’activité morutière. Cette loi modifiait les mesures de construction des navires, le calcul des jauges (tonnage d’un navire) et des cargaisons pour ne citer que quelques exemples.
En 1852, une réglementation imposa l’obligation d’immatriculations pour les navires de commerce qui devaient être marqués à la poupe.
En 1870 on commença à utiliser des doris (petites embarcations légères) que l’on entreposait sur les navires et qui servaient à la « Grande Pêche ». Les doris étaient produits en série et chaque navire en emportait dix à quinze. A partir de 1875, la flotte morutière française est modernisée, ce qui augmenta sa productivité. Cependant à cause du fonctionnement des doris, les pertes en hommes augmentèrent. En effet, sous l’effet des vagues les doris pouvaient chavirer assez facilement notamment lorsque' ils s’approchaient des bateaux. Lorsque les doris chaviraient, les hommes se retrouvaient à la mer. Or, la majorité des pêcheurs ne savaient pas nager donc, lorsqu’ils tombaient à l’eau, ils se noiyaient. Ainsi, l’utilisation des doris permit d’augmenter la productivité de la « Grande Pêche » mais les pertes en hommes augmentèrent également de manière importante.
De 1789 à 1793 eurent lieu les événements de la révolution française qui eurent une influence directe sur la pêche à la morue au bord des colonies britanniques du Canada actuel. En 1793, la France fut attaquée de tous côtés par de nombreuses puissances étrangères dont la Grande Bretagne. Cela affectait notamment les colonies françaises d’outre mer. Ainsi, l’amiral King, un britannique, bombarda et envahit l’île française de Saint Pierre et Miquelon en 1793. La campagne de pêche française au bord de Terre-Neuve fut donc interrompue pendant plusieurs années
En 1802, avec l’arrivée de Napoléon au pouvoir, la paix fut rétablie. Ainsi, la Grande Bretagne rendit à la France ses pêcheries ainsi que l’île de Saint Pierre et Miquelon. Puis, de 1803 à 1815, lors des guerres napoléoniennes les Britanniques occupèrent de nouveau les havres de pêches français ainsi que l’île de Saint Pierre et Miquelon. Les équipages étaient faits prisonniers et les campagnes de pêche françaises ne peuvaient donc pas être conduites. Suite à ces guerres successives, la flotte morutière française était en très mauvaise état. La supériorité des Anglais dans le nouveau monde s’expliquait par plusieurs facteurs. En effet, la Grande Bretagne possèdait de nombreuses colonies telles que l’Acadie, le Québec et l’île de Terre-Neuve. Les Britanniques avaient donc une plus forte présence militaire que les français dans cette partie du globe. De plus, la flotte britannique était à cette époque très puissante. Cette période coïncidait également avec les débuts de la révolution industrielle dans laquelle la Grande Bretagne était le protagoniste principal. En fin de compte, la France avait une faible présence dans ce nouveau monde. Cela s’expliquait principalement par le fait que Napoléon se désintéressait de l’Amérique (il vendit la Louisiane en 1803).En effet la politique de Napoléon était principalement basée sur l’Europe. La combinaison de ces facteurs permettent d’expliquer les raisons pour lesquelles la France ne put défendre efficacement ces territoires et ces intérêts d’outre mer. En 1814 les traités de Paris furent signés et la France récupèra ces possessions (entre autres, l’île de Saint Pierre et Miquelon ) et ses droits exclusifs de pêche sur Terre-Neuve.
En 1816, le roi de France Louis XVIII établit un système de primes à l’armement et protégea le commerce en établissant des taxes sur les produits venant de l’étranger. Ces mesures permirent de relancer l’activité morutière. Ainsi, grâce aux bienfaits de cette mesure, l’activité morutière commença à se rétablir.
Pendant près de vingt cinq ans, du début de la Révolution Française à la destitution de Napoléon, la flotte morutière française connut un bilan financier désastreux dues à ces guerres successives entre la France et les autres nations européennes.
En 1837, on adopta le système métrique dans l’activité morutière. Cette loi modifiait les mesures de construction des navires, le calcul des jauges (tonnage d’un navire) et des cargaisons pour ne citer que quelques exemples.
En 1852, une réglementation imposa l’obligation d’immatriculations pour les navires de commerce qui devaient être marqués à la poupe.
En 1870 on commença à utiliser des doris (petites embarcations légères) que l’on entreposait sur les navires et qui servaient à la « Grande Pêche ». Les doris étaient produits en série et chaque navire en emportait dix à quinze. A partir de 1875, la flotte morutière française est modernisée, ce qui augmenta sa productivité. Cependant à cause du fonctionnement des doris, les pertes en hommes augmentèrent. En effet, sous l’effet des vagues les doris pouvaient chavirer assez facilement notamment lorsque' ils s’approchaient des bateaux. Lorsque les doris chaviraient, les hommes se retrouvaient à la mer. Or, la majorité des pêcheurs ne savaient pas nager donc, lorsqu’ils tombaient à l’eau, ils se noiyaient. Ainsi, l’utilisation des doris permit d’augmenter la productivité de la « Grande Pêche » mais les pertes en hommes augmentèrent également de manière importante.
Un bulot, utilisé comme appât
Afin de remédier à ces situations, problématiques sur un plan financier ainsi qu' humain, on créa en 1879 la Société de Secours aux familles des Marins naufragés qui fut reconnue d’utilité publique en Mars 1880. Cette société tentait de venir en aide aux familles ayant perdu certains de leurs membres lors de la « Grande Pêche ».
En 1885, une circulation ministérielle rendit obligatoire l’inscription du nom des navires et du port d’attache (port d’origine du navire) à l’avant et à chaque bord des navires de commerce. Les bateaux morutiers étaient concernés par cette circulation ministérielle.
En 1886 les représentants de Terre-Neuve votèrent le « Bait Bill ». Cette loi interdit aux habitants de Terre-Neuve de vendre et d’exporter des appâts aux pêcheurs français. Rapidement, cette loi tourna au désavantage des terre-neuviens qui perdaient par cette même occasion d’importantes parts de leurs revenus qui étaient principalement engendrés grâce au commerce avec les pêcheurs français. Cela permettait aux français d’innover une fois encore. Ainsi, ils remplaçèrent leurs appâts par des lignes garnies de bulots. Les bulots se trouvaient facilement près des bancs de morue de Terre-Neuve.
En 1885, une circulation ministérielle rendit obligatoire l’inscription du nom des navires et du port d’attache (port d’origine du navire) à l’avant et à chaque bord des navires de commerce. Les bateaux morutiers étaient concernés par cette circulation ministérielle.
En 1886 les représentants de Terre-Neuve votèrent le « Bait Bill ». Cette loi interdit aux habitants de Terre-Neuve de vendre et d’exporter des appâts aux pêcheurs français. Rapidement, cette loi tourna au désavantage des terre-neuviens qui perdaient par cette même occasion d’importantes parts de leurs revenus qui étaient principalement engendrés grâce au commerce avec les pêcheurs français. Cela permettait aux français d’innover une fois encore. Ainsi, ils remplaçèrent leurs appâts par des lignes garnies de bulots. Les bulots se trouvaient facilement près des bancs de morue de Terre-Neuve.
Le «Bengali», voilier à trois mats en 1900. Les doris sont empilés les uns sur les autres à l’avant du navire.
Les conditions de vie difficiles des terre-neuvas attirèrent l’attention de certains écrivains, comme Pierre Loti, et de certains journalistes. Suite à leur engagement on créa La Société des Œuvres de Mer en 1894. Cette société était une collecte nationale publique qui tentait de trouver des fonds afin d’assister et d'aider les pêcheurs. La Société ouvrit la première maison de famille à Saint Pierre en 1896.
En 1900, lors de l’exposition universelle qui se tint à Paris, on diffusa des films muets sur les terre-neuvas qui décrivaient leurs conditions de vie ainsi que le déroulement de la pêche à la morue.
En 1904 La Jeanne est le premier chalutier à vapeur français qui réussit une campagne de pêche concluante à Terre-Neuve. Dans les années à venir les chalutiers à vapeur allaient jouer un rôle important dans la pêche à la morue car c’est grâce à leur mobilité, à leur taille et à leur rapidité que les rendements en morues ont très largement augmenté. Cette même année, le Treaty Shore fut signé. Il stipulait que les armateurs français conservaient le droit de pêche sur la partie de Terre-Neuve comprise entre le cap Saint Jean et le Cap Race en passant par le Nord. Peu de navires français prennaient avantage de ce traité. Seul le trois mât Malouin Président pêchait sur le french shore en 1908.
En 1900, lors de l’exposition universelle qui se tint à Paris, on diffusa des films muets sur les terre-neuvas qui décrivaient leurs conditions de vie ainsi que le déroulement de la pêche à la morue.
En 1904 La Jeanne est le premier chalutier à vapeur français qui réussit une campagne de pêche concluante à Terre-Neuve. Dans les années à venir les chalutiers à vapeur allaient jouer un rôle important dans la pêche à la morue car c’est grâce à leur mobilité, à leur taille et à leur rapidité que les rendements en morues ont très largement augmenté. Cette même année, le Treaty Shore fut signé. Il stipulait que les armateurs français conservaient le droit de pêche sur la partie de Terre-Neuve comprise entre le cap Saint Jean et le Cap Race en passant par le Nord. Peu de navires français prennaient avantage de ce traité. Seul le trois mât Malouin Président pêchait sur le french shore en 1908.
Chalutier français à vapeur « Président Houduce » datant de 1935
Pendant la première guerre mondiale de 1914 à 1918 le système dit du « tiercement » fut instauré. A cause de ce système, seulement un tiers des navires français partaient en campagne de pêche pour Terre-Neuve dans chaque port. Les navires à vapeur étaient presque tous réquisitionnés par l’Etat et de nombreux autres bateaux comme les voiliers étaient torpillés ou utilisés pour le cabotage.
Pendant la première guerre mondiale l’île de Terre-Neuve devient un dominion britannique.
Suite aux méfaits du conflit, la flotte morutière est reconstruite et modernisée. En 1928, une nouvelle loi sur l’immatriculation des navires de pêche est publiée et appliquée. En 1934 le premier navire océanographique est mis à l’eau. C’est grâce à ce navire que le premier manuel des pêches maritimes est édité en 1936.
En 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale la flotte morutière française était l'une des plus modernes d’Europe. Cependant, lors de l’occupation allemande de la France à partir de 1940, la majorité des navires morutiers étaient réquisitionnés par la Marine Nationale qui les armait et les utilisait en tant que navires de servitude. Ainsi, même si pendant la guerre c’était l’Etat qui utilisait les navires, les propriétaires originaux des navires conservaient leur droit de propriété sur leur navire. A la fin de la guerre, les armateurs français se trouvèrent privés de près de 60% du tonnage d’avant guerre.
Pendant la première guerre mondiale l’île de Terre-Neuve devient un dominion britannique.
Suite aux méfaits du conflit, la flotte morutière est reconstruite et modernisée. En 1928, une nouvelle loi sur l’immatriculation des navires de pêche est publiée et appliquée. En 1934 le premier navire océanographique est mis à l’eau. C’est grâce à ce navire que le premier manuel des pêches maritimes est édité en 1936.
En 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale la flotte morutière française était l'une des plus modernes d’Europe. Cependant, lors de l’occupation allemande de la France à partir de 1940, la majorité des navires morutiers étaient réquisitionnés par la Marine Nationale qui les armait et les utilisait en tant que navires de servitude. Ainsi, même si pendant la guerre c’était l’Etat qui utilisait les navires, les propriétaires originaux des navires conservaient leur droit de propriété sur leur navire. A la fin de la guerre, les armateurs français se trouvèrent privés de près de 60% du tonnage d’avant guerre.